A l’occasion des Rencontres Nationales du Retour à la Terre et aux Territoires, l’association Back to Earth a organisé un hackathon sur une journée avec des étudiants de la métropole clermontoise. Il s’agit d’un événement où on   « hack » une problématique. C’est-à-dire, on cherche à trouver une solution à un problème avec un temps limité. L’occasion pour Big Bloom de présenter leur méthode de travail.

Une problématique autour des enjeux agricoles et écologiques

Pour cette édition, les étudiants ont dû travailler autour de la problématique suivante : « Imaginer un dispositif à l’échelle locale pour mobiliser les agriculteurs au sein d’un territoire dans la transition écologique et énergétique ». 

La journée a été dirigée par Anastasiia Kondratieva, designeuse en innovation sociale & Coach chez Big Bloom. L’association est spécialiste de la démarche. Elle réalise ici son 199e Hackathon solidaire.

Cet événement apporte plusieurs choses vis-à-vis des étudiants. Cela prouve, aux jeunes et aux observateurs présents, que les jeunes peuvent impulser le changement. Ils peuvent proposer des idées innovantes pour répondre à une problématique réelle et actuelle. En plus, le hackathon permet de favoriser des échanges avec plusieurs étudiants (entre 18 et 30 ans). Travailler avec de nouvelles personnes, issues du même domaine. Ce qui offre de la diversité et plusieurs visions. Le hackathon favorise également de nouveaux rapports humains, entre les étudiants, mais aussi, avec les accompagnateurs.

Faire cet événement lors des Rencontres Nationales du Retour à la Terre et aux Territoires permet de sensibiliser aussi les étudiants aux problèmes que peuvent rencontrer les agriculteurs. D’ailleurs, même si ce sont des étudiants dans des filières liées à l’agriculture, c’est un premier pas dans une démarche de sensibilisation et de recherche. Aussi, en échangeant avec des experts du domaine, ils peuvent penser à ces problèmes pour chercher des solutions.

Une multitude de participants et un programme chargé

Ce hackathon rassemblait des étudiants de 3 filières :

  •       BTSA ACSE (Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole) du lycée agricole Marmilhat
  •       Vet Agro Sup
  •       Master IADT (Institut d’Auvergne du Développement des Territoires) 

Un premier temps d’empathie : pour comprendre les besoins des acteurs de l’agriculture, en interviewant des témoins, et les enjeux qui en ressortent. Ces échanges ont duré 9 minutes chacun. Pour ça, 5 intervenants se sont prêtés au jeu :

  •  Charles Regnault (chef de projet méthanisation ENGIE BIOZ) ;
  •  Myriam Vallas (directrice Pôle Bio Massif Central) ;
  •  Jean-Philippe Quérard (président Foodbiome, pour une agriculture du vivant) ;
  • Wladek Potocki (éleveur à la retraite et représentant territorial) ; et enfin,
  • Mélanie Labranque (référente du dialogue Territorial Sud-Est, direction du développement multi-énergies, ENGIE GREEN France).

Un second temps d’Idéation : proposition d’idées et de solutions pour répondre aux problèmes identifiés. C’est lors de cette étape que les équipes finalisent leur solution, qui sera présentée une première fois.

Un troisième temps de prototypage : après la présentation, les retours permettent de faire évoluer le projet. Ils doivent ensuite retravailler l’explication, la présentation et le support visuel. Comme support de présentation, les étudiants ont à disposition une boîte en carton et des matériaux permettant de créer une présentation originale.

Et la fin de journée…face au jury

La journée se termine avec la présentation des projets. Le meilleur projet est désigné par un jury composé d’Emmanuelle Coratti, présidente et fondatrice de Back To Earth et de :

  • Nathalie Dini : Déléguée territoriale AURA, ENGIE.
  • Victor Mounaud : Crédit Agricole.
  • Jean-Philippe Quérard : président Foodbiome, pour une agriculture du vivant.
  • Magali Boullau : chambre d’agriculture du Cantal.
  • Abba Souleymane Diourte : chargé de mission – Développement économique et territorial, CRESS.
  •  Camille Lucas : région Auvergne Rhône-Alpes.
  • Nicolas Portas : AgriLocal, Département du Puy-de-Dôme.

Des projets innovants et un regard neuf sur une problématique partagée

Les étudiants présents étaient répartis en 4 équipes, et donc, 4 projets vont être développés. Composés d’un « facilitateur » (un professionnel présent pour les aider) et avec 5 étudiants. Le jury devra alors jugé chaque projet sur la compréhension du besoin, la créativité, la qualité et l’impact du pitch.

Les projets imaginés :

  • Transcoterr’ : un jeu de société, présenté comme un jeu de rôle, mettant en relation toutes les parties qui peuvent influer sur la vie et le travail des agriculteurs. Ce jeu est un débat avec des cartes qui vont apporter des bonus ou des malus à un, ou plusieurs, joueurs.
  • Territoire En’vie : un label pour récompenser les agriculteurs qui font des efforts énergétiques ou agricoles.
  •   Le concours de l’action de la transition : un concours prenant place au Sommet de l’élevage. L’objectif est de mettre en avant des idées innovantes dans la transition énergétique. Les candidats seront mis en avant lors de l’événement, et les lauréats recevront un chèque de 30 000 €.
  •   Le festin Allez-Champ : créer du lien entre agriculteurs dans une communauté de communes. Événement Co-construit avec les enfants d’une école qui cuisineraient avec des produits locaux et qui auraient des échanges avec les agriculteurs. Un événement qui rassemblerait 300 personnes.

En fin de compte, c’est le « Festin Allez-Champ » qui a remporté le concours, bien que les autres projets soient, eux aussi, de très bonnes idées d’inclusion et de solutions pour une transition énergétique plus écologique.