Depuis le 1er septembre 2022, et jusqu’au 22 décembre, les archives du Puy-de-Dôme organisent « Les jeudis des archives ». Tous les jeudis, des visites, des expositions, des conférences sont proposées pour découvrir des archives historiques, conservées sur place. Ici, en collaboration avec la Médiathèque départementale, ce sont les films amateurs et ces accessoires qui sont mis en avant. Le nom de l’exposition : « 9,5 mm. Le cinéma amateur a 100 ans ».

Comment tout a commencé ?

Le centre des archives du Puy-de-Dôme a ressorti, pour les 100 ans du cinéma amateur, une « Pathé Baby », objet-phare de l’exposition. Cet appareil est une petite caméra, créée par Charles Pathé, qui a été commercialisée en 1923. Elle permettait aux amateurs de filmer ce qu’ils voulaient, où ils voulaient. Légère et très simple d’utilisation (il suffit de tourner une manivelle), cette « Pathé Baby » est également facile à recharger, même en plein jour. L’exposition est imaginée en utilisant cette innovation comme point de départ.  

C’est donc Charles Pathé (qui a donné son nom au groupe Pathé, originalement Pathé Frères) qui a démocratisé la création cinématographique en la rendant accessible à tous.

L’exposition retrace l’évolution du cinéma amateur, du « Pathé Baby » au Super 8 de Kodak (dans les années 1970). Ou encore, avec les vidéoprojecteurs grand public : du Pathé-Kok (1912) jusqu’aux projecteurs actuels. Cela permet de mettre en lumière un cinéma plus familial et accessible.

Des activités ludiques et pratiques pour les plus jeunes

Avec des reproductions, en bois, d’appareils ayant permis l’évolution des images animées, les enfants peuvent découvrir et utiliser certains objets. On y trouve :

> La lanterne magique, un rétroprojecteur projetant des images fixes. (1)

>  L’échelle de Jacob, des rubans en bois qui se retournent donnant 2 scènes possibles selon le sens dans lequel on le tient. (2)

>  Le phénakistiscope, un disque, avec des illustrations, et des fentes et fonctionnant avec un miroir. On place les dessins face à un miroir, on fait tourner le disque. Ensuite, on observe alors ce qu’il se passe à travers les fentes. On voit alors les illustrations s’animer. (3)

>  Le Zootrope, il a le même principe que le précédent. On observe ce qu’il se passe à travers des fentes, une partie de l’intérieur d’une roue. Ici il y a les dessins. Il suffit de faire tourner la roue, d’observer et cela donne une illusion de mouvement. (4)

>  L’Ombrocinéma, c’est une feuille transparente, noire, avec des lignes opaques verticales. Lorsque l’on fait glisser la feuille sur des dessins, cela donne une impression de mouvement. (5)

>  Le Praxinoscope, version plus améliorée que le zootrope. Plus besoin de fentes, on observe la scène sur un miroir placé au centre de la roue. (6)

>  Le Stobotop, un objet qui émet des flashs lumineux rapides, avec lesquels on éclaire un disque qui tourne avec des dessins. Les flashs donnent une impression de mouvement. (7)

>  Le Flipbook, des petits livres, avec des dessins sur le bord des pages. Le but, faire défiler rapidement les pages pour que la suite de dessins laisse place à une animation. (8)

> Le kinétoscope, une boîte contenant des images qui défilent en roulement pour donner l’impression de mouvement.(9)

 

La volonté de valoriser l’Histoire

Le centre des archives départementales du Puy de Dôme cherche à valoriser des moments de l’Histoire en les exposant aux yeux de tous. 

Suite à de récentes rénovations, les équipes ont souhaité ouvrir les archives vers l’extérieur en proposant des mises en lumière originales du patrimoine. Pour les amateurs, en plus de l’exposition,  une dernière visite guidée « La dernière séance » est proposée en fin d’année, le 8 décembre.

A suivre, les archives départementales proposeront des visites guidées sur la Grande Guerre, un atelier sur la paléographie (l’étude des écritures anciennes), et un atelier pour rechercher un ancien combattant de la Première Guerre mondiale avec les ressources disponibles.