L’hôtel de région de Clermont-Ferrand a pu accueillir La journée de l’IA, organisée avec Digital League. Une journée pour montrer les enjeux et les avantages qu’offrent les Intelligences artificielles aux entreprises, et par extension, à notre société.

Cynapps.ai, une exploitation saine de l’IA

Les fondateurs, Fayçal Rezgui, le CEO, et Colin Bernet, le CTO de Cynapps.ai, utilisent l’IA pour fournir des solutions responsables et utiles à des entreprises. Contrairement à une idée reçue, l’IA n’est pas nécessairement très polluante. Il suffit de bien l’exploiter. Pour l’ONU, l’intelligence artificielle peut répondre à 9 enjeux environnementaux sur 17 dont :

  • la consommation et la production responsable
  • des villes et communautés durables
  • la protection de la vie terrestre
  • la protection de la vie aquatique
  • mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques
  • développement des industries, des innovations et des infrastructures

En effet, Cynapps.ai a développé, pour R.E.I. Industry, une IA capable d’identifier le matériel que l’entreprise va remettre en vente. Mais Cynapps.ai peut proposer à ses clients des solutions plus pertinentes, et moins polluantes que les IA. Il a proposé un radar, pour repérer des émissions de gaz à effet de serre en mer (pour une société qui lutte contre les bateaux qui polluent l’air). Ou même un « cloud serveless », pour reconnaître des oiseaux avec leurs bruits. C’est un type de cloud qui se coupe totalement quand on ne l’utilise pas. Il utilise également les ressources nécessaires, et non pas celles de la capacité d’un serveur. En effet, c’est un cloud qui fonctionne en fait sans être hébergé sur un serveur.

Fayçal Rezgui essaye de « chercher le plus simple pour consommer le moins » pour accompagner les clients dans un futur idéal dans un monde qui évolue.

Neovision, l’IA pour un tri plus performant

Lucas Nacsa, cofondateur et CEO de Neovision, présente son projet. Une intelligence artificielle qui tri des déchets. Développé avec l’entreprise Pellenc ST, il permet de trier les bouteilles plastiques (entre les alimentaires, et celles non-alimentaires par exemple) avec une précision de 94 % à une vitesse de 4 m/s avec un traitement de moins de 4 millisecondes. Il répond ainsi à des normes européennes difficiles à respecter en séparant une bouteille de lait d’une bouteille de javel par exemple. Lucas Nacsa cherche aussi à éduquer les gens aux IA, la rendre accessible et compréhensible pour tout le monde. Il intervient notamment dans les écoles, pour les étudiants, ou dans les entreprises.

Les biens publics gérés par les IA ?

Logiroad est une société qui mesure l’état des routes, fait une expertise et explique quoi faire aux pouvoirs publics. Thierry Chateau partage que si on améliore la qualité des routes de 20 %, on pourrait diffuser moins d’effets de serre dans l’air, le même taux que la ville de Grenoble ! Pour une efficacité et une expertise optimum, Logiroad exploite donc une intelligence artificielle. Celle-ci analyse des images filmées par des capteurs placés sur des véhicules réalisant des tournées (camions de ramassage d’ordures, véhicules de La Poste). L’intelligence artificielle « Geoptis » va alors relever les endroits abîmés sur la route. Cette IA a été développée avec une communauté scientifique extérieure, par une cellule de Logiroad : Logiroad AI. C’est ensuite que les humains vont reprendre la suite, en amenant leurs expertises.

Concilier l’intelligence artificielle et l’environnement

Dans les 2.5% d’empreinte carbone dû au numérique, 2 à 14 % sont dû aux réseaux, dont les IA. Lorsque l’on parle de bien utiliser une intelligence artificielle, c’est notamment pour son développement que ça se passe. Pour alléger l’empreinte carbone, il faut simplifier le plus possible son algorithme, et son entraînement. Pour pallier à cela, Lucas Nacsa explique utiliser des programmes déjà prêts. Cela évite d’entraîner son IA via GPT3, ce qui « consomme autant qu’une voiture thermique » d’après Fayçal Rezgui. GPT3 est une ressource permettant de à une IA d’adopter un modèle de langage, c’est-à-dire, de reconnaître et interpréter des mots dans une langue pour prédire le mot suivant dans une phrase par exemple. L’entraînement d’une IA, c’est ce qui lui permet de faire face à de multiples scénarios où l’IA devra trouver la meilleure solution possible. Ainsi, l’IA comprend ce que l’on peut attendre d’elle.

Il est nécessaire de faire la balance entre le coût, l’environnement et les opportunités pour la transition.

Le rôle de l’intelligence artificielle dans la relocalisation

Lorsque l’on se relocalise, il faut prendre en compte que l’on aura des salariés possiblement plus cher, car plus diplômés (c’est pour cela que les entreprises délocalisent d’ailleurs). Il faut donc convaincre que les IA ne vont pas les remplacer dans leur travail. Les IA sont présentes pour accompagner, aider, faciliter le travail des employés et les décharger des tâches les plus pénibles. L’IA pourrait ainsi permettre de partager les informations et les savoirs, évite que certaines personnes ne gardent certains savoirs avec eux. Cela aide à une capitalisation de connaissances. Pour introduire les IA en entreprises, beaucoup d’entreprises doivent aussi avoir une culture qui évolue dans ce sens : s’ouvrir un peu plus à la technologie.