D’après Valérie Bouillon-Delporte, (Hydrogen Ecosystem Director MICHELIN et Presidente d’Hydrogen Europe), l’hydrogène fait partie des solutions d’avenir en matière de mobilité décarbonée. Cette option n’est pas la solution à tous les remèdes, mais est particulièrement pertinente en complément d’autres technologies. Elle défend une plus large utilisation de l’hydrogène pour que l’Europe atteigne son objectif en matière de mix énergétique d’ici 2030.

Un des avantages de l’hydrogène est sa capacité à être stocké. On peut ainsi transformer en hydrogène l’électricité fabriquée par les éoliennes ou les panneaux photovoltaïques pour des utilisations futures. Il représente donc une alternative intéressante pour les sujets de mobilités, puisqu’il amène une praticité d’usage assez proche de celle d’un véhicule thermique : il faut compter cinq minutes pour récupérer l’énergie, une durée similaire à un passage à la pompe.

source : Le monde de l’énergie : L’hydrogène, une passerelle entre les réseaux électriques et gaziers

Un véhicule à hydrogène ? Mais comment ça marche ?

Il fonctionne comme un véhicule électrique. La seule différence est la façon dont est stockée l’énergie. Au lieu d’une batterie, l’hydrogène est stocké dans un réservoir, comme pour un véhicule thermique. 
C’est en combinant l’hydrogène avec l’oxygène de l’air qu’une transformation électrochimique se fait au sein de la pile pour transformer tout cela en électricité. Ce qui permettra  d’alimenter un petit moteur électrique qui fera mouvoir le véhicule.

source : L’usine nouvelle : Comment la voiture hydrogène entend monter en puissance

Des applications en Auvergne

TRAINS : La région Auvergne-Rhône-Alpes pense à transformer un certain nombre de  liaisons TER qui fonctionne en diesel en trains hydrogènes. Cette solution pourrait être source d’économie pour des lignes peu rentables. Le coût d’électrification d’un kilomètre de ligne étant de 1 à 5 millions d’euros par kilomètre. Un train à l’hydrogène, lui,  n’a besoin que d’une station au départ et d’une à l’arrivée.

source : Le Progrès :Les trains à hydrogène « zéro émission » bientôt dans les gares de la région

VOITURE :  La Green GTH2 en collaboration avec Michelin, est une voiture dotée de technologies françaises qui fait partie de l’ambition des 24 heures du Mans de pousser une compétition électrique en utilisant la technologie hydrogène 

source : ww.fischerconnectors.com

MOBILITÉ : Le projet « Zéro Emission Valley » En Auvergne-Rhône-Alpes a été lancé il y a deux ans. L’objectif est de mailler le territoire à l’échelle de la région avec une mobilité hydrogène pour les professionnels.  Ce sont donc une vingtaine de stations qui seront toutes alimentées par hydrogène vert ( un hydrogène fabriqué utilisant des énergies renouvelables). 
D’ailleurs, une première station a été inaugurée à Clermont-Ferrand en septembre 2019.

I have a dream

L’intervention de Valérie Bouillon-Delporte sur les technologies du futur se termine par un saut au début du siècle dernier : Deux photos, côte à côte, à treize ans d’intervalle. On y voit une rue pleine de calèches, et au milieu, une voiture. En 1913, la même rue, nous offre un autre spectacle, des files de véhicules et au milieu, une calèche.
Peut -être que dans dix ans son souhait sera exaucé. Celui « de voir sur les routes une majorité de véhicules électriques à batterie à hydrogène pour que l’on puisse continuer de respirer un air pur au sommet des volcans d’Auvergne. »

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